Orange Blossom
Dans toutes les têtes, le Bataclan, l’horreur, la barbarie, le choc de l’inhumain…
A l’entrée de La Maison, inhabituelles contraintes de sécurité, palpation, fouille. Dans les regards d’ordinaire chaleureux, une angoisse, une terrifiante interrogation.
Sur la scène, dans un halo intimiste apparaît la chanteuse. Voile traditionnel, langue arabe entre rudesse du guttural et velouté du phrasé.
Un court instant d’hésitation puis le vide entre scène et gradins se remplit. Furtivement.
Les cabrioles du punk-violoniste assouplissent progressivement les âmes et les corps. Les percussions sonnent l’envol.
Envol des spectateurs devenus danseurs, envol du voile libérant une impatiente chevelure de jais, envol des arabesques orientales, envol des riffs électro…
La chanteuse se mêle au public.
Fusion des êtres, fusions des rythmes, fusion des cultures, union des dissemblances.
Orange Blossom, douceur de l’oranger dans un monde amer.
(voir l'album ci-contre)