Evasion chante Anne Sylvestre

C’était un dimanche après-midi. Un dimanche à La Maison où résonnaient encore en écho les chœurs par cœur des enfants d’Henri Dès. C’était un autre dimanche, un dimanche de chœur de femmes de cœur.

Tout commence par une procession nuptiale, voiles blancs légers au vent, ombrelle et fine dentelle. Une procession sans hommes pour mieux parler des hommes. Avec humour, sous la plume subtile d’Anne Sylvestre, une Grande Dame. Cinq femmes et des coups fins !

Quand l’ombrelle s’accroche immobile au portant, rejointe par les étoffes nuptiales qui cèdent la place à des tenues plus sobres, le ton devient plus sérieux, plus mélancolique. Sur la portée a capella, le féminisme s’accroche en mode mineur. Ici pas de chienne de garde, pas de canine aiguisée, juste une légitime envie d’être soi, d’être elle, d’être. Quelle est douce la revendication quand elle caresse l’oreille et chatouille l’âme !

Lorsque dans la salle captivée résonnent les percussions, on est invité sous l’arbre à palabres pour une causerie entre amis. On rit, on s’émeut, on se pousse du coude, on se regarde en coin, on slame, on chante… on est bien. On se moque du mari de Maryvonne et des amants qui se font et se défont. Entre deux dérisions, se glisse une écopoésie et on se laisse porter par l’oiseau en écoutant la langue de l’eau.

Point d’orgue d’une partition qu’on voudrait infinie, l’appel à la paix. « Plus d’armes citoyens… le rameau sauveur est levé ! »

C’était un dimanche avec Talia, Anne-Marie, Laurence, Soraya, Gwénaèlle et la plume d’Anne Sylvestre. Un dimanche d’Evasion dans La Maison. Nous étions venus avec Simone, elle ne parle plus de ses hormones.

jicé

voir: l'album ci-contre

voir et entendre: https://youtu.be/Th3AhmsptZc

Comments

[jicechroniqueur]

Alors n'hésite pas à voir et entendre ce groupe vocal en concert. Une harmonie de voix-instruments!

[Lou Comtois]

Merci je trouve ça superbe