Sarabande

Le couchant caresse d’un rayon chaud et déclinant les fruits de la saison révolue.

Sarabande de coucourdes, farandole de fruits poulottés par l’été, encordés au tissage végétal dominant un lit de paille où se dissimulent quelques épis rescapés de la moisson.

Bientôt, l’or des cucurbitacées, lentement s’effacera au profit d’un beige bistré plus en accord avec les nuances célestes. Le chanvre du cordon, alourdi par les gelées, battu par les pluies, affichera sous peu des bruns proches de la châtaigne au-dessus d’un paillage moins parfumé, moins gonflé, plus lourd.

Seule l’attache en plastique (collier de serrage pour les initiés), élément anachronique, conservera son insolente rigidité comme un défi aux saisons.

Puisse-t-elle, sa mission de soutien achevée, ne pas voyager au fil de l’eau et se retrouver dans les entrailles d’un poisson, qui, par là même, s’encoucourderait !

Comments

[jicechroniqueur]

J'aime également ce terme dont la connaissance est récente pour moi et l'usage un peu suranné.

[broutilleb]

j'aime beaucoup le verbe poulotter